Histoire
Origine
A l’origine la commune portait le nom de Sant-Iunan (Saint Breton).
Le nom de Sant-Iunan est mentionné par Alain III de Rohan dès 1184 dans la charte de fondation de l’abbaye de Bon-Repos.
Par la suite Saint-Aignan fut adopté. Mais Aignan, évêque d’Orléans au VI Siècle, connu pour avoir combattu Attila et les Huns, n’a sans doute rien à voir avec Iunan (ou Inan) à l’origine du nom d’une petite localité dépendante du Rectorat de Cléguerec. Le nom de Aignan ou Agnan se retrouve d’ailleurs dans le nom d’une trentaine de villes ou villages français.
L’évêque de Vannes, Saint Morvan, fut probablement enterré sur le territoire de Saint-Aignan au VIIème siècle.
Sous l’Ancien Régime on trouve des petites seigneuries telles que La Villéon et Du Fou.
Saint-Aignan est un démembrement de l’ancienne paroisse de Cléguérec. D’abord trêve de la paroisse de Cléguérec, Saint-Aignan est érigé en paroisse en 1802 et en commune en 1790.
Sites historiques anciens
Sites historiques anciens: motte féodale de Motten-Morvan et Camp protohistorique de Castel-Finans
La motte féodale de Motten-Morvan est établie au Corboulo, site où se seraient établis les Templiers. (Classé Monuments historiques 1995).
Le site de la motte féodale est actuellement en cours d’étude et de nettoyage. Le blog de timilin permet de suivre l’évolution du chantier.
Camp protohistorique de Castel-Finans (Classé Monuments historiques en 1971).
Ce site remarquable par son emplacement dominant le barrage de Guerlédan (le Blavet à l’époque) aurait été l’une des résidences de Conomor , seigneur puissant régnant sur une grande partie de la Bretagne au VI Siècle.
Ce seigneur est réputé pour son autoritarisme et la légende lui prête une brutalité certaine, en particulier vis-à-vis de son épouse Tréphine et de son fils Trémeur, dont il craignait la concurrence. Il semble qu’il ait fini par les passer par les armes, après de multiples menaces et maltraitances. Ce qui leur a valu la reconnaissance de sainteté. Une partie de leurs reliques se trouve dans l’autel de l’église de Saint-Aignan.
Aujourd’hui il ne reste de visible qu’une ceinture de pierre entourant le site d’environ 4 hectares. Les constructions de l’époque (même celles des puissants) étaient encore construites en bois.
Un ouvrage de Gilles Rihouay traitant de Conomor et de Castel-Finans est publié aux éditions des montagnes noires.
Napoléon et le canal de Nantes à Brest
Les Etats de Bretagne réalisent la navigabilité de la Vilaine dès 1585, vers Redon et le « golfe de Gascogne ».
La Commission de Navigation Intérieure, nouvellement créée en 1783, imagine les premiers projets de navigation entre Nantes et Brest.
La construction de ce canal ne commence qu’en 1804 sous l’Empire. Les hostilités avec l’Angleterre, le Blocus continental et la supériorité anglaise sur les mers oblige Napoléon Ier à assurer l’approvisionnement des arsenaux de Brest et Lorient par une voie fluviale intérieure la reliant à la Loire par Nantes.
C’est alors un énorme travail de jonction entre quatre bassins fluviaux (Loire, Vilaine, Blavet, Aulne), huit rivières (Erdre, Isac, Oust, Blavet, Kergoat, Doré, Hyères, et Aulne), trois biefs de partage des eaux (Bout-de-Bois, Hilvern, Tranchée de Glomel) qui comporte 236 écluses pour un parcours de 360 km…
Prisonniers de guerre espagnols, soldats déserteurs et bagnards de Brest et paysans, femmes et enfants de la région sont largement employés et exploités durant ces travaux.
Le canal de Nantes à Brest est livré dans son intégralité à la navigation en 1842.
Il a alors une vie essentiellement commerciale à l’intérieur de la province. Mais dès la fin du XIXème siècle, le développement routier et ferroviaire apporte le déclin des activités de transport sur le canal.
La construction du barrage hydroélectrique de Guerlédan dans les années 30 le coupe en 2 parties non communicantes, malgré des projets d’échelles à bateaux et à poissons qui, en raison de leur coût et de leur intérêt économique faible, ne verront jamais le jour.
Le canal semble alors condamné, mais sa vocation touristique prend le relais dans une dynamique économique, sociale, environnementale.
XXème siècle: Le complexe hydroélectrique de Guerlédan
Construit entre 1923 et 1930 sur le fleuve du Blavet et le canal de Nantes à Brest, entre Saint Aignan (Morbihan) au sud et Mûr de Bretagne (Côtes d’Armor) au nord, ce barrage de Guerlédan de type poids-béton, en raison du relief rocheux sur lequel il peut s’accrocher, est une construction de 45 mètres de hauteur et d’une longueur de 208 mètres. Il crée une retenue d’eau, le lac artificiel de Guerlédan, d’une superficie de 304 hectares et d’un volume total de 53 millions de m3 d’eau.
A l’aval immédiat du barrage de Guerlédan, un lac plus petit aussi appelé bassin de compensation, est créé par le barrage de Saint Aignan qui permet de stocker et de réguler la restitution au Blavet d’aval de l’eau délivrée par l’usine de Guerlédan.
Les 4 groupes de production d’électricité de l’usine de Guerlédan et de l’usine de Saint Aignan, formant le complexe hydroélectrique de Guerlédan-Saint Aignan, produisent chaque année 20 GWh/an, l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville comme Pontivy (15 000 habitants).
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